Un feuilleton populaire

Un feuilleton populaire se reconnait à ce que n'importe qui peut vous raconter l'épisode que vous avez raté. Transgénérationnel et connu du plus grand nombre, ce sont bien les 2 raisons qui font de Nsibti laaziza une sitcom populaire qui cette année encore réussit à fédérer.
Dans Nsibti laaziza 2, on reprend à peu près les mêmes et on recommence ...à rire. En tous cas à passer un bon moment. Hsouna ( Sofiene Chaari), sa femme ( Hayet-Kaouther Bardi) et le couple Baboucha-Fahem ( Younès Ferhi et Khaled Bouzid) en personnages récurrents sont les piliers du début de la série ramadanesque de Nessma en attendant l'arrivée de Mouna Noureddine et de Farhat Hanena, la belle-mère du titre et son fils toqué et très sensible.

Des ressorts comiques efficaces

Après 3 épisodes, on se dit que la sitcom a réussit à rebondir tout en gardant les ressorts qui ont fait son succès en 2010. Celui de l'empêcheur de tourner en rond, la femme de Hsouna enceinte et qui l'empêche de s'adonner à ses plaisirs favoris, à commencer par celui de la bonne chère. Le duo Baboucha Fahem qui poursuit le jeu amusant des "exilés" du nord dont le langage lui curieusement n'a donné lieu à aucune polémique sur les identités régionales. Pour ceux qui n'ont pas encore vu d'épisode de Nsibti laaziza, voici l'épisode 2 en vidéo.

Divertir la famille, c'est le cahier des charges implicite de la série. Normal, la famille est un personnage à part entière qui agit comme une force centripète pour concentrer l'action : c'est la fiancée de Baboucha qui arrive, c'est la belle-mère et son fils qui arrivent et c'est le bébé du couple qui va arriver. De proche en proche comme dans la saison précédente, on ira vers une famille élargie avec les "parents" algériens, une mise en scène de la filiation qui rappelle ce que veut être Nessma et son esprit grand Maghreb.
Mais ne cherchons pas aussi profondément l'attrait de Nsibti laaziza 2. Je disais que son cahier des charges était de divertir la famille : mission réussie.